Valoriser des fils de seconde main

Faire avec l’existant, au fur et à mesure des lots collectés, impose de nombreuses contraintes et une créativité sans cesse renouvelée.

Une autre temporalité

Travailler à partir de matériaux issus de seconde main implique plus de travail en amont que de commander des bobines de fils en ligne à son fournisseur. Une veille de recherche constante est nécessaire pour trouver de nouveaux lots de fils à valoriser.

La matière récupérée, il faut la trier, l’organiser, nettoyer les fils poussiéreux avant de pouvoir débuter l’échantillonnage, étape cruciale du processus de fabrication. Chaque nouveau lot implique un travail de recherche, de réglage spécifique de la machine et d’ajustement des patrons. La moindre variation d’épaisseur, de rigidité ou de composition du fil aura un impact direct sur l’aspect final du tricot.

De même il s’agit de rééquilibrer les harmonies colorées pour chaque modèle en fonction de la palette de couleurs disponibles.

Des fibres mixtes

Une partie des fils collectés m’arrive sans information précise sur leur composition. D’autres sont de composition mixte. Les fibres nobles (laine, lin, chanvre, soie…) y sont mélangées à d’autres issues de la pétrochimie (acrylique, polyester…).

Toutefois, en me basant sur les fils dont je connais la composition exacte, je m’applique à vous garantir au moins 60% de fibre naturelle dans chaque produit.

Une production en série limitée

Ce choix d’approvisionnement implique une production limitée de chaque modèle. Au gré de mes collectes, les collections évoluent. En moyenne, un même modèle est reproductible « à l’identique » trois à quatre fois seulement avant épuisement des fils.

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